1. Un vendredi comme les autres

C’est un vendredi tout à fait comme les autres, un après-midi à Jérusalem. Pourtant les places et les rues bénéficient d’une animation particulière, jusque dans les faubourgs de la ville et le long d’un pénible chemin pierreux qui conduit au pied d’une colline dénudée appelée « mont du Crâne »[1]. La foule se presse et s’agite de chaque côté de la voie comme attendant le passage d’un cortège.

S’agit-il de la visite officielle d’un chef d’État ? D’un défilé militaire ? D’une manifestation sportive ?

Cette population, du plus pauvre au plus nanti, se prépare à un spectacle assez particulier : l’exécution de trois condamnés à mort. Les hommes aiment le spectacle du sang et de la souffrance. Le désir de leur vue sera bientôt satisfait : trois condamnés à mort, trois criminels que l’on va crucifier. Trois malfaiteurs dont on va transpercer les pieds et les mains avec des clous.

Sur leur passage, les commentaires des curieux vont bon train :

« Le premier, il paraît qu’il a tué sa femme.

– Ah ! Bon ? Et le grand brun à côté, qu’est-ce qu’il a fait ?

– C’est un bandit de grand chemin.

– Et l’autre, celui qui a une couronne d’épines sur le front ?

– Lui ? Au fait, je n’en sais rien.

– Il faudrait poser la question à Pilate. C’est lui qui l’a condamné. Il doit bien savoir. »

Eh bien ! Justement, le gouverneur Ponce-Pilate n’en sait pas davantage.

Pilate leur dit pour la troisième fois : Quel mal a-t-il fait ? Je n’ai rien trouvé en lui qui mérite la mort. Je le relâcherai donc, après l’avoir fait battre de verges. Mais ils insistèrent à grands cris, demandant qu’il fût crucifié. Et leurs cris l’emportèrent : Pilate prononça que ce qu’ils demandaient serait fait.

Luc 23.22/24

Traînant chacun sa lourde croix, les trois condamnés gravissent péniblement le chemin pentu. L’un d’eux, l’homme au front couronné d’épines, harassé par le fardeau, chancelle et s’écroule. Les soldats romains choisissent dans la foule un homme au hasard. C’est un certain Simon de Cyrène qu’ils chargent de porter sa croix jusqu’au lieu du supplice.

Ouvrons ensemble l’Évangile de Luc, au chapitre 23, et lisons les versets 33 à 43.

Lorsqu’ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, ainsi que les deux malfaiteurs, l’un à droite, l’autre à gauche. Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort. Le peuple se tenait là, et regardait. Les magistrats se moquaient de Jésus, disant : Il a sauvé les autres ; qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ, l’élu de Dieu ! Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant et lui présentant du vinaigre, ils disaient : Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! Il y avait au-dessus de lui cette inscription : Celui-ci est le roi des Juifs. L’un des malfaiteurs crucifiés l’injuriait, disant : N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et sauve-nous ! Mais l’autre le reprenait, et disait : Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation ? Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes ; mais celui-ci n’a rien fait de mal. Et il dit à Jésus : Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. Jésus lui répondit : Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis.

Luc 23.33/43

La multitude anonyme de badauds et des curieux assistait, passive, à ce sanglant spectacle.

Des millions de personnes ont l’habitude de se mettre à table en regardant le journal télévisé. Ils assistent impuissants et indifférents au tableau de la misère du monde, de la sécheresse en Afrique et des inondations au Bangladesh. Ils sont mécontents quand on leur montre des images de blessés sur les champs de bataille au moment où ils ont leur rosbif dans l’assiette. Ils savent bien qu’ils n’y pourront rien changer, alors pourquoi se culpabiliser ? D’ailleurs, s’il y avait un Dieu, il n’y aurait pas tant de malheur sur terre. N’est-ce pas ?

C’est ainsi que les humains rassurent leurs consciences : « Est-ce notre faute, après tout, si le monde est comme il est ? » Avons-nous réfléchi, avant de nier son existence, que ce Dieu dont nous n’avons pas besoin a pu laisser à l’homme la liberté et la responsabilité de ses actes ? Il est tellement facile de dire : « Dieu n’existe pas, mais après tout, si le monde va aussi mal, c’est sa faute ! »

Voici une autre raison qui pousse les humains à cette indifférence artificielle : si Dieu existe, le jugement existe aussi. Mieux vaut donc considérer qu’il n’existe pas et qu’il n’y a donc ni enfer ni paradis : « Quand on est mort, on est bien mort ! »

L’autruche qui enterre sa tête dans le sable ne voit plus le danger, mais ne l’élimine pas pour autant et la négation du jugement n’annihile pas sa réalité.

Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement.

Hébreux 9.27

Cherchez-vous des preuves que Dieu existe avant de prendre position ? La réponse dépend de vous. Si vous voulez vous cacher loin de lui, vous n’en trouverez pas. Mais si vous cherchez avec sincérité, vous en trouverez une à chaque pas.

Mon père était un chrétien à la marche un peu sinueuse. Mais il avait fait une véritable expérience avec Dieu et avait trouvé la foi. À cause de cette foi souvent incertaine, il nous arrivait d’avoir des doutes quant à son salut. Lorsque par une nuit de juillet 1990, il nous quitta, son visage souriant nous a définitivement convaincus qu’il passait l’éternité auprès du Seigneur.

De cette multitude de spectateurs se détache une élite : les magistrats. C’est-à-dire : les « maîtres ».

C’étaient des gens qui avaient pris une place importante dans la société. De nos jours, on appelle magistrats ceux qui exercent la justice. Mais dans le texte grec, magistrats signifie les chefs, les dirigeants, les meneurs. Nous devons aussi comprendre : les chefs religieux.

Ce ne sont pas des idolâtres et des impies qui ont livré Jésus, mais des gens qui ne manquaient pas un service à la synagogue. Certains d’entre eux aimaient vraiment Dieu et croyaient lui rendre service, mais la plupart pratiquaient leur religion de façon formaliste et hypocrite. Ils ont été entraînés par des chefs jaloux. Ceux-ci haïssaient Jésus parce qu’il se proclamait Fils de Dieu. C’était la raison officielle. Mais ils le haïssaient surtout parce que son message avait autorité sur le peuple, celui-ci était accompagné de démonstrations de la puissance divine. Ils le haïssaient enfin parce qu’il fustigeait leur hypocrisie et leur manque d’amour, tant pour Dieu lui-même que pour leur prochain. « Ils disent mais ne font pas » (Matthieu 23.3). Je connais pour ma part un certain nombre de prêcheurs qui sont très sévères envers leurs ouailles et très indulgents envers eux-mêmes. Ce sont eux qui se moquent de Jésus encore aujourd’hui, et lui disent : « Qu’il se sauve lui-même ! » Eux n’ont pas besoin d’être sauvés, ils s’imaginent qu’ils sont justes et saints.

C’est ici que nous reconnaissons beaucoup de nos contemporains. « Pourquoi demanderais-je pardon à Dieu ? Je suis juste et bon. Je ne fais que du bien autour de moi. Pourquoi donc aurai-je besoin de Jésus ? En revanche, ma voisine de palier ferait bien d’aller de temps en temps à confesse. Regardez seulement la façon dont elle s’habille ! »

« Jésus a donné sa vie pour sauver les pécheurs, donc, il a été crucifié pour les autres, pas pour moi. D’ailleurs, je n’ai pas tué, je n’ai pas volé. Je ne suis pas pécheur. »

Que si !

Lorsque je faisais mon service militaire, vivant encore sans Dieu, je haïssais tellement un certain gradé que je m’étais dit : « Si jamais nous faisons la guerre ensemble, il y a des balles perdues qui ne le seront pas pour tout le monde ! »

La haine !

Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.

1 Jean 3.15

Ainsi donc, vous n’avez jamais péché contre Dieu, vous n’avez jamais haï votre prochain, jamais triché, jamais menti, jamais trompé votre femme ou votre mari ?

« Oh si ! Une toute petite fois, mais ce n’est pas un péché : tout le monde le fait ! »

Et ainsi, vous vous moquez de Jésus, ce fils unique que le Père vous a envoyé et a puni à votre place, et vous dites : « Qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ, l’élu de Dieu. »

Jésus-Christ ne perdait pas son précieux temps avec ceux qui pensaient n’avoir pas besoin de lui, mais ceux-là mêmes lui reprochaient ses compagnies douteuses.

Comme Jésus était à table dans la maison, voici, beaucoup de publicains et de gens de mauvaise vie vinrent se mettre à table avec lui et avec ses disciples. Les pharisiens virent cela, et ils dirent à ses disciples : Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie ? Ce que Jésus ayant entendu, il dit : Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Allez, et apprenez ce que signifie : Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.

Matthieu 9.10/13

Et Jésus leur dit : Je vous le dis en vérité, les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu.

Matthieu 21.31b

Quant à ceux qui s’abritent derrière le fait d’aller plus ou moins régulièrement à l’église pour s’attirer les faveurs de Dieu. Jésus les met solennellement en garde :

Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.

Matthieu 7.21

Environs mille ans avant cet événement, le roi David, qui avait eu une vision de la crucifixion de Jésus, prophétisait ce détail :

Ils mettent du fiel dans ma nourriture, et, pour apaiser ma soif, ils m’abreuvent de vinaigre.

Psaume 69.21

Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l’Écriture fût accomplie : J’ai soif. Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, et, l’ayant fixée à une branche d’hysope, ils l’approchèrent de sa bouche. Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l’esprit.

Jean 19.28/30

Ces soldats, qui avaient été consignés pour assurer l’ordre durant l’exécution, semblent avoir pris position. Ils avaient entendu le cri de détresse de Jésus : « J’ai soif ». À ce cri de détresse, ils répondent par la cruauté. Ils choisissent ainsi de peiner Dieu et y prennent plaisir.

Nous avons parlé des indifférents, de cette foule qui regardait sans réagir. Eux au moins, pensez-vous, ont choisi la neutralité. Que Jésus soit le fils de Dieu ou non, qu’est-ce que cela change, après tout ?

Pendant la guerre de Sécession, un fermier qui habitait tout près de la ligne de front avait décidé de ne pas choisir son camp. Il ne prenait pas position. Tout ce qu’il voulait, c’était qu’on le laisse tranquille. Tout comme la chauve-souris de la fable, il choisit la voie de l’opportunisme. « Je vais porter la veste d’uniforme sudiste et le pantalon d’uniforme nordiste, décida-t-il, ainsi, les uns comme les autres croiront que je suis dans leur camp, et j’aurais la paix. »

Ce fut un très mauvais calcul : chacun des belligérants reconnut la moitié d’uniforme ennemi, et il dut essuyer le feu du Nord et celui du Sud.

Nous faisons également un mauvais calcul en nous désintéressant des affaires de Dieu :

« Laissez-nous tranquilles avec vos histoires, chacun est libre de croire ce qu’il veut ! »

Soit !

Lisons ceci :

Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui n’assemble pas avec moi disperse.

Matthieu 12.30

Si vous n’êtes pas dans le camp de Jésus, neutralité ou pas, vous êtes dans le camp de ses ennemis, c’est lui-même qui l’affirme.

Nombreux sont ceux qui tendent à Jésus l’éponge gorgée de vinaigre. Les chutes du Niagara ont l’aspect d’un robinet de cuisine en comparaison des flots d’encre déversés pour prouver que Jésus était un imposteur et la Bible un mensonge. Que d’énergie déployée, que de capitaux dépensés pour combattre un Dieu qui n’existe pas !

Le régime soviétique avait tout mis en œuvre pour détruire le christianisme. Il a employé la violence, mais aussi la dérision. Ainsi, dans le but de ridiculiser l’Évangile, Khrouchtchev avait fait monter une pièce de théâtre grossière, intitulée « Christ en frac ». Un jeune comédien au talent très prometteur avait été choisi pour jouer le rôle de Jésus. Il devait entrer en scène, dire « Heureux les pauvres d’esprit, car le royaume des cieux leur appartient » et enchaîner avec quelques lourdes plaisanteries. Mais au moment fixé, la puissance de Dieu s’empara de lui et, au lieu du texte prévu par l’auteur, il déclama tout le « Sermon sur la Montagne ». Le public n’en croyait pas ses oreilles. Quant au jeune premier, je suppose que sa carrière théâtrale s’en est trouvée compromise.

Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples ? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre l’Éternel et contre son oint ? – Brisons leurs liens, Délivrons-nous de leurs chaînes ! – Celui qui siège dans les cieux rit, Le Seigneur se moque d’eux.

Psaume 2.1/4

Attachons-nous maintenant aux deux malfaiteurs qui, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche, subissaient le même supplice que Jésus : le premier l’injuriait, l’autre reprenait son comparse, disant : ne crains-tu pas Dieu ?

Le premier brigand est l’exemple même de l’homme qui n’a plus rien à perdre. Il a déjà tout perdu ; pour lui, la vie est jouée. Il a perdu devant les hommes qui l’ont appréhendé, jugé et condamné. Il a perdu devant Dieu qui n’a vraiment aucune raison de vouloir de lui en compagnie des élus. Voilà un avenir bien noir entrouvert devant lui : la croix, la mort, l’enfer.

Aussi pense-t-il avoir de bonnes raisons de haïr ce Jésus qui n’a rien fait pour lui, et qui semble d’ailleurs incapable de faire quelque chose pour lui-même ; « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même et sauve-nous ! »

« Dieu ne m’a pas fait de cadeau. » – m’a dit un jour quelqu’un. Il est curieux de constater qu’il est toujours responsable de nos malheurs. Est-ce que lui qui a ordonné à cet homme de se faire bandit ?

Ce bandit, justement, ne comprenait pas qu’au moment même où il prononçait ces mots : « Sauve-nous ! » Jésus était en train de le sauver par ses souffrances !

Tout comme lui, beaucoup d’hommes estiment ne rien devoir espérer de l’avenir à cause de leur passé.

« Supposons que Dieu existe, admettons, à la rigueur que Jésus soit son Fils. Cela ne change rien pour moi. J’ai tout fait pour lui déplaire. Quand je serai mort, tout sera fini pour moi. S’il y a un jugement, j’irai en enfer. Point barre ! »

Ainsi, tant de personnes, ignorant que Dieu pardonne au pécheur, ont décidé de jouir égoïstement de la vie, pendant qu’il en est temps.

Si les morts ne ressuscitent pas, mangeons et buvons, car demain nous mourrons.

1 Corinthiens 15.32b

Si l’on pouvait prédire avec exactitude la date de la fin du monde, par exemple, le 15 avril de telle année, imaginez la foule qui s’entasserait dans les restaurants, le 14 avril de cette même année, pour ne citer que ces lieux-là !

Ce mauvais brigand est pourtant plus proche du salut qu’il ne le pense. Plus proche en tout cas que les religieux bien-pensants, tellement vertueux qu’ils n’ont pas besoin d’un sauveur.

« Sauve-nous ! »

Il reconnaît ainsi qu’il a besoin d’être sauvé, il sait donc qu’il est pécheur.

Sans le savoir, ce bandit crucifié a fait un premier pas vers le salut. Malheureusement pour lui, il n’a pas franchi le pas décisif qui consistait à accepter Jésus comme le sauveur, qui seul pouvait lui accorder le pardon pour ses péchés. Il va rater de très peu le train de la vie éternelle.

Le deuxième brigand est-il moins coupable que l’autre ? Nullement. Il le reconnaît lui-même.

Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes.

Jésus est-il plus coupable que lui ? Sa conscience, soudain réveillée, lui rappelle :

Mais celui-ci n’a rien fait de mal !

Cet homme réalise enfin la gravité de son crime et l’innocence de Jésus. Quelle audace de s’adresser ainsi au Seigneur :

Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne.

J’entends déjà rouspéter nos chrétiens bien nés et bien-pensants.

« Tout de même, ce n’est pas juste ! Cet homme n’a jamais été chrétien, il n’a pas même été baptisé. Il a mené une vie de patachon, jamais une bonne œuvre : rien ! Et Jésus lui ouvre les portes du paradis, sans aucune condition ! Moi, je trouve que sept ou huit cents ans de purgatoire lui auraient fait le plus grand bien ! »

Mais la parole de Dieu ne parle pas d’un tel lieu. Il n’y a que deux possibilités : le paradis ou l’enfer. Et Jésus a dit à ce brigand crucifié :

Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis.

Tannhäuser, poète allemand du treizième siècle, avait choisi dans son cœur de revenir à Dieu, après une vie de débauche.

Il pria les autorités religieuses de lui indiquer la marche à suivre pour obtenir le pardon divin. Ils lui firent cette réponse :

Il n’y a qu’une solution si tu veux être sauvé. Tu dois aller à Rome confesser tes péchés au pape. S’il te pardonne, Dieu te pardonnera aussi.

Rempli d’espoir, Tannhäuser entreprit un long et pénible pèlerinage ; marchant pieds nus, marchant à genoux, marchant sous la pluie, marchant sous la neige. Il arriva enfin à la résidence pontificale.

Hélas, la réponse du pape fut celle-ci :

« De même que ma crosse ne peut pas fleurir, tu ne pourras pas être pardonné. »

Mais le jour où Tannhäuser mourut, le bois dans lequel avait été sculptée la crosse pontificale reprit vie et il y poussa des feuilles et des fleurs.

L’imagination populaire a probablement ajouté des enluminures à un fait réel. Et Richard Wagner avait de la foi et du salut une conception très personnelle et inconciliable avec l’Évangile.

Mais quoi qu’il en soit, cette histoire nous montre à quel point la pensée de l’homme, même religieux, est dépassée par celle de Dieu qui hait et punit le péché, mais aime le pécheur.

Cette haine du péché et cet amour du pécheur, il l’a prouvé à travers le sacrifice, sur la croix de son Fils unique, Jésus.

Il épargne le pécheur, qu’il aime, en chargeant Jésus, ce vendredi après-midi, de tous les péchés de l’humanité.

Il punit le péché, qu’il hait, en livrant son fils, ainsi chargé de nos offenses, à la haine des hommes qui le clouent sur la croix.

Aujourd’hui, mon ami, mon amie, tu es dans la même situation que ces deux bandits crucifiés. Aux yeux du Créateur, toi et moi ne sommes rien d’autre que des bandits condamnés à mort. Mais tu as une occasion unique de te réconcilier avec lui, comme je l’ai fait moi-même ; que vas-tu lui dire maintenant ?

Accepte dès aujourd’hui cette main percée qu’il te tend. Accepte-le comme ton sauveur, comme ton ami. Comme celui qui t’a aimé au point de mourir pour toi.

Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ.

Romains 3.23/24

 

  • [1] « Golgotha » : ainsi appelé à cause de deux cavernes sur son flanc qui rappellent deux orbites.

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