57. Vers qui lever les yeux ?

Cantique des degrés. Je lève mes yeux vers les montagnes… D’où me viendra le secours ? Le secours me vient de l’Éternel, Qui a fait les cieux et la terre. Il ne permettra point que ton pied chancelle ; Celui qui te garde ne sommeillera point. Voici, il ne sommeille ni ne dort, Celui qui garde Israël. L’Éternel est celui qui te garde, L’Éternel est ton ombre à ta main droite. Pendant le jour le soleil ne te frappera point, Ni la lune pendant la nuit. L’Éternel te gardera de tout mal, Il gardera ton âme ; L’Éternel gardera ton départ et ton arrivée, Dès maintenant et à jamais.

Psaume 121

Dans la langue française, la ponctuation est très importante. Une virgule mal placée ou un point d’interrogation là où il faudrait un point-virgule peuvent provoquer un malentendu. Mais en hébreu comme en grec, la ponctuation n’existe pas ; nous sommes donc obligés de faire travailler davantage nos méninges pour savoir ce que l’auteur a voulu nous dire. Quand j’ai lu ce texte pour la première fois, je n’y ai pas pris garde et je comprenais : « Je lève les yeux vers les montagnes d’où me viendra le secours. » Autrement dit : le secours me viendra des montagnes.

Puis, j’ai relu plus attentivement : « Je lève les yeux vers les montagnes » – points de suspension – « D’où me viendra le secours » – Point d’interrogation – Voilà qui change tout.

« Je lève les yeux vers les montagnes. » Est-ce que j’espère que celui qui va me secourir viendra de ces montagnes ?

Ou plutôt : est-ce que ces montagnes me font peur ?

Oui, ces montagnes me font peur. Je ne pourrais pas les franchir. Ces montagnes représentent un obstacle, une terrible difficulté. Comment m’en sortir ?

Le diable aime bien mettre devant nos yeux des verres grossissants. Un hérisson sur la route ressemble à un monstre épouvantable. Un caillou devient une montagne ; impossible de la contourner, impossible de l’escalader.

Elles sont devant moi ces montagnes, et je lève les yeux. Découragement !

Il y a tant de montagnes dans notre vie. Que faire ?

Elles nous entourent : devant, derrière, à droite et à gauche. Nous avons si peur !

Je lève les yeux vers les montagnes et je dis : je n’irai pas plus loin. Il n’y a aucune issue, aucune solution. Je suis bloqué.

Le chapitre 24 de l’Évangile de Matthieu est une région très montagneuse.

La première montagne, c’est la guerre.

Vous entendrez parler de guerres et des bruits de guerres : gardez-vous d’être troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin.

Matthieu 24.6

La situation internationale ne va pas s’améliorer, et il semble normal que nous ayons peur. Une bombe peut tomber sur nos têtes et tout anéantir, mais Jésus nous dit : « Garderez-vous d’être troublés. Il faut que ces guerres se produisent. »

Alors, enlevons les lunettes de la chair, de la crainte, de l’incrédulité que le diable nous a posées sur le nez, et chaussons les lunettes de Jésus-Christ. Quelle différence ! Au lieu de nous effrayer, ces événements devraient nous rassurer, même nous réjouir.

« Mais ce ne sera pas encore la fin.

– Ah bon ? »

Et j’enlève mes lunettes de foi, et remets celles de ma peur.

« Qu’est-ce qu’il va encore nous arriver ? »

La faim, la perte de nos biens terrestres, des tremblements de terre, des tempêtes.

Une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre.

Matthieu 24.7

Voilà ce que nous voyons au travers des lunettes de la peur : des phénomènes naturels de plus en plus graves que l’homme est incapable de maîtriser.

C’est facile de faire de beaux discours : « Nous allons changer le climat. »

Pourrons-nous de modifier le climat en remplaçant nos habitudes polluantes par de nouvelles habitudes qui le sont plus encore ?

Face à tous ces désastres, Jésus nous dit encore : « Enlève tes lunettes d’incrédulité et remets tes lunettes de foi. » Le texte parallèle de Luc 21 ajoute une autre calamité : les épidémies.

Il y aura de grands tremblements de terre, et, en divers lieux, des pestes et des famines ; il y aura des phénomènes terribles, et de grands signes dans le ciel.

Luc 21.11

Des signes dans le ciel. Nous les voyons, ces signes. Devons-nous trembler ?

Je lève les yeux vers les montagnes, et j’y vois tant de cataclysmes : des guerres, des tremblements de terre, des famines et des pestes. Ce n’est pas cette prétendue pandémie dont on nous rebat les oreilles depuis plus de deux ans qui devrait nous inquiéter, ce qui devrait nous inquiéter, c’est qu’il devient de plus en plus difficile de trouver des médecins et des médicaments. Avec mes lunettes de crainte, j’ai lieu de m’affoler : si je tombe malade, pourrai-je me soigner ? Je sais pourtant que s’il n’y a plus de médicaments, le Seigneur a d’autres solutions.

Dans ces montagnes, je vois un autre danger, plus subtil et plus grave : j’ai peur d’être exclu de la société.

Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là.

2 Timothée 3.1/5

« Aimant les plaisirs plus que Dieu ! » Nous reconnaissons bien la société dans laquelle nous vivons. Sommes-nous les bienvenus dans une telle société ? Est-ce donc si grave, si celle-là ne nous reconnaît pas comme partie d’elle-même ? Est-ce une catastrophe si nous en sommes exclus ? Sommes-nous perdus si nous n’y avons pas de place ?

J’ai lu autrefois plusieurs témoignages de chrétiens vivant en URSS avec des diplômes d’ingénieur et occupaient des postes à responsabilité dans leur entreprise, mais qui, de directeurs ou chefs de cabinet, ont terminé leur carrière à passer la serpillière dans l’usine dès qu’on a su qu’ils étaient chrétiens. Comme le disait Albert Camus : « Il est plus facile de descendre l’échelle sociale que de s’y élever. »

Portant, ces chrétiens qui ont préféré plaire à Dieu plutôt qu’aux hommes ont fait le bon choix.

Ne cherchons pas, en ondoyant comme des couleuvres, à nous trouver une place dans ce monde-là. Cette nation n’est pas notre nation. Ce n’est pas notre patrie. Notre patrie est bien plus élevée que ces montagnes qui nous épouvantent.

Nous le redoutons à cause de leur hauteur, mais aussi parce que l’ennemi peut s’y cacher.

Alors, on vous livrera aux tourments, et l’on vous fera mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon nom. Alors aussi plusieurs succomberont, et ils se trahiront, se haïront les uns les autres. Plusieurs faux prophètes s’élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. Et, parce que l’iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira. Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé.

Matthieu 24.9/13

Voilà l’ennemi tapi dans les montagnes : nos persécuteurs. Ce n’est pas la persécution en elle-même qui m’inquiète ; ce qui me préoccupe, c’est que l’Église n’est pas préparée.

« C’est terrible ce qui se passe ailleurs, mais nous avons de la chance, nous sommes tranquilles. »

Cependant, l’ennemi arrive en rampant, et il se jettera sur nous à l’improviste. Si nous sommes prêts, nous serons vainqueurs avec la force de Dieu.

Les faux prophètes, eux aussi, sont des ennemis tapis dans les montagnes. Ils nous séduisent avec un évangile frelaté : l’évangile de la prospérité. Je préfère l’appeler évangile de la cupidité : il y a moins de consonnes et c’est plus facile à prononcer, par ailleurs, ce mot résume tout. Ces faux prophètes n’ont d’autre but que de gagner beaucoup d’argent en exploitant la naïveté de certains chrétiens, tout aussi cupides que leurs bergers. Pour eux, avoir une vie confortable et prospère est plus important qu’avoir une place dans le royaume céleste.

Je lève les yeux vers les montagnes : constatation.

D’où me viendra le secours ? Interrogation.

Le psalmiste jette autour de lui un regard circulaire. Vers les montagnes ? – point de secours. Devant lui, derrière, à droite, à gauche ? – pas davantage.

N’est-ce pas, justement, la situation vécue par Israël à Pi-Haïroth, acculé, non pas au pied d’une montagne, mais face à un bras de mer, pas très large, pas très profond, ce n’est pas la fosse des Mariannes, mais ces quelques mètres de profondeur suffisent à décourager le peuple.

L’Éternel endurcit le cœur de Pharaon, roi d’Égypte, et Pharaon poursuivit les enfants d’Israël. Les enfants d’Israël étaient sortis la main levée. Les Égyptiens les poursuivirent ; et tous les chevaux, les chars de Pharaon, ses cavaliers et son armée, les atteignirent campés près de la mer, vers Pi-Hahiroth, vis-à-vis de Baal-Tsephon. Pharaon approchait. Les enfants d’Israël levèrent les yeux, et voici, les Égyptiens étaient en marche derrière eux. Et les enfants d’Israël eurent une grande frayeur, et crièrent à l’Éternel. Ils dirent à Moïse : N’y avait-il pas des sépulcres en Égypte, sans qu’il fût besoin de nous mener mourir au désert ? Que nous as-tu fait en nous faisant sortir d’Égypte ? N’est-ce pas là ce que nous te disions en Égypte : Laisse-nous servir les Égyptiens, car nous aimons mieux servir les Égyptiens que de mourir au désert ?

Exode 14.8/12

Le peuple de Dieu tourne les yeux vers la mer Rouge qu’il ne peut franchir à gué, puis il lève les yeux vers les montagnes. À gauche, à droite. Ce n’est pas l’Himalaya, mais il ne peut pas passer. Un canyon ! Il lève les yeux en arrière et voient Pharaon et son armée, prêts pour le massacre.

Il lève alors les yeux vers Moïse, mais le secours ne viendra pas de lui.

Dans le découragement, ayant levé les yeux vers l’ennemi sans se poser la question : « D’où me viendra le secours, il choisit la voie du retour à l’esclavage.

En servant l’ennemi plutôt que le combattre, on s’épargne beaucoup d’ennuis.

N’est-ce pas le choix du monde : nous voulons une vie confortable. Nous optons ainsi pour l’obéissance aux tyrans de ce siècle. Continuons à croire que nous sommes entrés dans un siècle de lumière et de progrès, et nous garderons l’esprit tranquille.

D’aucuns me citeront Romains 13 où il est écrit : « Soyez soumis aux autorités ». D’accord, mais l’apôtre Paul n’a jamais écrit : « Soyez soumis à la tyrannie. » Jésus était soumis aux autorités, puisqu’il payait ses impôts (souvenons-nous de la pièce de monnaie trouvée dans la gueule d’un poisson), mais il n’a pas hésité à traiter Hérode de renard et ça, me direz-vous, ce n’est pas R13 !

Servir l’ennemi pour éviter les ennuis ; telle est la position de ce monde, mais ce ne devrait pas être la position de l’Église.

Connaissez-vous l’histoire du pont de l’Épée, narrée par Chrétien de Troyes ? Lancelot doit franchir une rivière pour aller délivrer la belle Guenièvre, prisonnière de l’infâme Méléagant, et pour la franchir, il doit passer par le pont de l’Épée. Ce n’est pas vraiment un pont, c’est une épée. En le franchissant, il risque d’être coupé en deux dans le sens de la longueur, mais il aime tellement Guenièvre !

Le plus simple, me direz-vous, c’est de traverser à la nage. Impossible ! Il y a trop de courant.

Nous sommes en face de cette épée, et nous avons un dilemme : ou bien éviter les critiques, les médisances, le rejet, la persécution et faire demi-tour, et tant pis pour Guenièvre, ou bien résister, choisir d’obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes et jouer les funambules sur le fil de l’épée.

« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux » (attribué à Benjamin Franklin)

Choisirons-nous la sécurité ou la liberté ?

Essayerons-nous de nous rassurer ?

« Vous verrez, cela va s’arranger, il y aura des jours meilleurs. On trouvera bien des solutions. D’ailleurs, Ce n’est pas la première fois qu’il y a la guerre, et des tremblements de terre, et des tempêtes, et une crise économique. Ce n’est pas parce qu’en ce moment ça va mal un peu partout que nous sommes dans les temps de la fin et qu’il faut croire que Jésus va bientôt revenir. »

C’est vrai, ce n’est pas la première fois. Pourtant, lorsaue nous voyons toutes ces calamités se produire en même temps avec une telle intensité, nous devrions lever les yeux.

Vers qui lever les yeux ? D’où nous viendra le secours ?

Nous avons en vain levé les yeux vers Pharaon, lèverons-nous maintenant les yeux vers les idoles ?

C’est pourquoi dis-leur : Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Vous mangez vos aliments avec du sang, vous levez les yeux vers vos idoles, vous répandez le sang. Et vous posséderiez le pays ! Vous vous appuyez sur votre épée, vous commettez des abominations, chacun de vous déshonore la femme de son prochain. Et vous posséderiez le pays !

Ézéchiel 33.25/26

Le prophète nous donne ici le triste tableau d’une société en pleine décadence.

Vous vous appuyez sur votre épée, c’est-à-dire sur votre force. Aujourd’hui, les nations en guerre s’appuient sur leurs chars et leurs missiles, mais ce n’est pas avec ces armes-là qu’elle sera gagnée ou perdue. Car, derrière ces guerres et ces bruits de guerre, il y a le plan de Dieu. Bientôt la fin. Jésus revient pour régler ses comptes avec les hommes.

Ils prirent le taureau qu’on leur donna, et le préparèrent ; et ils invoquèrent le nom de Baal, depuis le matin jusqu’à midi, en disant : Baal, réponds-nous ! Mais il n’y eut ni voix ni réponse. Et ils sautaient devant l’autel qu’ils avaient fait. À midi, Élie se moqua d’eux, et dit : Criez à haute voix, puisqu’il est dieu ; il pense à quelque chose, ou il est occupé, ou il est en voyage ; peut-être qu’il dort, et il se réveillera. Et ils crièrent à haute voix, et ils se firent, selon leur coutume, des incisions avec des épées et avec des lances, jusqu’à ce que le sang coulât sur eux. Lorsque midi fut passé, ils prophétisèrent jusqu’au moment de la présentation de l’offrande. Mais il n’y eut ni voix, ni réponse, ni signe d’attention.

1 Rois 18.26/29

Quelle tristesse pour ces prophètes ! Qui voudrait croire en un tel Dieu qui ne donne jamais ni voix, ni réponse, ni aucun signe d’attention ?

On se taillade le corps pour apitoyer son dieu, et il ne répond même pas ! Qu’est-ce que c’est que ce dieu-là ! Auriez-vous envie de le servir et de l’adorer ? Pas moi !

Moab se révolta contre Israël, après la mort d’Achab. Or Achazia tomba par le treillis de sa chambre haute à Samarie, et il en fut malade. Il fit partir des messagers, et leur dit : Allez, consultez Baal-Zebub, dieu d’Ekron, pour savoir si je guérirai de cette maladie. Mais l’ange de l’Éternel dit à Élie, le Thischbite : Lève-toi, monte à la rencontre des messagers du roi de Samarie, et dis-leur : Est-ce parce qu’il n’y a point de Dieu en Israël que vous allez consulter Baal-Zebub, dieu d’Ekron ? C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel : Tu ne descendras pas du lit sur lequel tu es monté, car tu mourras. Et Élie s’en alla.

2 Rois 1.1/4

Allons un peu plus loin :

Je lève mes yeux vers les montagnes… D’où me viendra le secours ? Le secours me vient de l’Éternel.

Revenons à l’expérience d’Élie. Nous avons vu l’inefficacité de l’agitation des prophètes de Baal, nous voyons maintenant la tranquillité du prophète de l’Éternel qui n’a pas eu besoin de vociférer, de sauter, de danser, de faire des pirouettes, encore moins de se scarifier pour être exaucé. Voici sa prière :

Au moment de la présentation de l’offrande, Élie, le prophète, s’avança et dit : Éternel, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël ! que l’on sache aujourd’hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j’ai fait toutes ces choses par ta parole ! Réponds-moi, Éternel, réponds-moi, afin que ce peuple reconnaisse que c’est toi, Éternel, qui es Dieu, et que c’est toi qui ramènes leur cœur ! Et le feu de l’Éternel tomba, et il consuma l’holocauste, le bois, les pierres et la terre, et il absorba l’eau qui était dans le fossé. Quand tout le peuple vit cela, ils tombèrent sur leur visage et dirent : C’est l’Éternel qui est Dieu ! C’est l’Éternel qui est Dieu !

1 Rois 18.36/39

Nous savons bien sûr que le feu représente le jugement, mais également le Saint-Esprit. Souvenons-nous de ces langues de feu qui tombent sur les disciples le jour de la Pentecôte. De même, le Saint-Esprit est descendu sur chacun d’entre nous. Il ne nous a pas été donné pour faire des tours de passe-passe, mais pour résister à l’adversaire et le combattre. Il nous permet de vivre la vie de Christ en nous, de saisir la victoire et de ne pas craindre ces montagnes grouillant de démons qui nous entourent.

Que mon âme se glorifie en l’Éternel ! Que les malheureux écoutent et se réjouissent ! Exaltez avec moi l’Éternel ! Célébrons tous son nom ! J’ai cherché l’Éternel, et il m’a répondu ; Il m’a délivré de toutes mes frayeurs. Quand on tourne vers lui les regards, on est rayonnant de joie, Et le visage ne se couvre pas de honte. Quand un malheureux crie, l’Éternel entend, Et il le sauve de toutes ses détresses.

Psaume 34.2/6

Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible.

Matthieu 17.20