10. Nébukadnetsar, un roi mégalomane

Le roi Nébukadnetsar fit une statue d’or, haute de soixante coudées et large de six coudées. Il la dressa dans la vallée de Dura, dans la province de Babylone. Le roi Nébukadnetsar fit convoquer les satrapes, les intendants et les gouverneurs, les grands juges, les trésoriers, les jurisconsultes, les juges, et tous les magistrats des provinces, pour qu’ils se rendissent à la dédicace de la statue qu’avait élevée le roi Nébukadnetsar. Alors les satrapes, les intendants et les gouverneurs, les grands juges, les trésoriers, les jurisconsultes, les juges, et tous les magistrats des provinces, s’assemblèrent pour la dédicace de la statue qu’avait élevée le roi Nébukadnetsar. Ils se placèrent devant la statue qu’avait élevée Nébukadnetsar. Un héraut cria à haute voix : Voici ce qu’on vous ordonne, peuples, nations, hommes de toutes langues ! Au moment où vous entendrez le son de la trompette, du chalumeau, de la guitare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse, et de toutes sortes d’instruments de musique, vous vous prosternerez et vous adorerez la statue d’or qu’a élevée le roi Nébukadnetsar. Quiconque ne se prosternera pas et n’adorera pas sera jeté à l’instant même au milieu d’une fournaise ardente. C’est pourquoi, au moment où tous les peuples entendirent le son de la trompette, du chalumeau, de la guitare, de la sambuque, du psaltérion, et de toutes sortes d’instruments de musique, tous les peuples, les nations, les hommes de toutes langues se prosternèrent et adorèrent la statue d’or qu’avait élevée le roi Nébukadnetsar. À cette occasion, et dans le même temps, quelques Chaldéens s’approchèrent et accusèrent les Juifs. Ils prirent la parole et dirent au roi Nébukadnetsar : Ô roi, vis éternellement ! Tu as donné un ordre d’après lequel tous ceux qui entendraient le son de la trompette, du chalumeau, de la guitare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse, et de toutes sortes d’instruments, devraient se prosterner et adorer la statue d’or, et d’après lequel quiconque ne se prosternerait pas et n’adorerait pas serait jeté au milieu d’une fournaise ardente. Or, il y a des Juifs à qui tu as remis l’intendance de la province de Babylone, Schadrac, Méschac et Abed-Nego, hommes qui ne tiennent aucun compte de toi, ô roi ; ils ne servent pas tes dieux, et ils n’adorent point la statue d’or que tu as élevée. Alors Nébukadnetsar, irrité et furieux, donna l’ordre qu’on amenât Schadrac, Méschac et Abed-Nego. Et ces hommes furent amenés devant le roi. Nébukadnetsar prit la parole et leur dit : Est-ce de propos délibéré, Schadrac, Méschac et Abed-Nego, que vous ne servez pas mes dieux, et que vous n’adorez pas la statue d’or que j’ai élevée ? Maintenant tenez-vous prêts, et au moment où vous entendrez le son de la trompette, du chalumeau, de la guitare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse, et de toutes sortes d’instruments, vous vous prosternerez et vous adorerez la statue que j’ai faite ; si vous ne l’adorez pas, vous serez jetés à l’instant même au milieu d’une fournaise ardente. Et quel est le dieu qui vous délivrera de ma main ? Schadrac, Méschac et Abed-Nego répliquèrent au roi Nébukadnetsar : Nous n’avons pas besoin de te répondre là-dessus.

Daniel 3.1/16

Au bout de douze mois, comme il se promenait dans le palais royal à Babylone, le roi prit la parole et dit : N’est-ce pas ici Babylone la grande, que j’ai bâtie, comme résidence royale, par la puissance de ma force et pour la gloire de ma magnificence ? La parole était encore dans la bouche du roi, qu’une voix descendit du ciel : Apprends, roi Nébukadnetsar, qu’on va t’enlever le royaume. On te chassera du milieu des hommes, tu auras ta demeure avec les bêtes des champs, on te donnera comme aux bœufs de l’herbe à manger ; et sept temps passeront sur toi, jusqu’à ce que tu saches que le Très-Haut domine sur le règne des hommes et qu’il le donne à qui il lui plaît. Au même instant la parole s’accomplit sur Nébukadnetsar. Il fut chassé du milieu des hommes, il mangea de l’herbe comme les bœufs, son corps fut trempé de la rosée du ciel ; jusqu’à ce que ses cheveux crussent comme les plumes des aigles, et ses ongles comme ceux des oiseaux. Après le temps marqué, moi, Nébukadnetsar, je levai les yeux vers le ciel, et la raison me revint. J’ai béni le Très-Haut, j’ai loué et glorifié celui qui vit éternellement, celui dont la domination est une domination éternelle, et

dont le règne subsiste de génération en génération.

Daniel 4.29/34

J’aimerais vous parler d’un autre roi. Oh ! Celui-ci, je suis certain que vous le connaissez, si vous avez poussé vos études au moins jusqu’à la sixième. Ce roi de Babylone qui ne pouvait pas s’appeler Louis, comme les bons vieux rois de chez nous ! Nébukadnetsar, ou, si vous préférez : Nabuchodonosor.

Les livres d’histoire nous montrent ce fameux roi sous un angle humain et politique, mais la Bible nous le présente sous un autre angle, celui de ses rapports difficiles avec le Dieu créateur.

Tous les rois ont aimé marquer leur règne par l’érection de monuments, généralement à la hauteur de leur modestie. Cela me rappelle une petite anecdote de jeunesse :

J’avais un correspondant bavarois à qui j’avais envoyé une carte postale représentant le château de Versailles et je lui avais expliqué que cette somptueuse demeure avait été bâtie par Louis XIV. Mon ami me répondit par une autre carte postale montrant le château de Neuschwanstein, et sur laquelle je pus lire ce commentaire de sa part :

« Sais-tu que Louis XIV a aussi construit des châteaux en Bavière, principalement Neuschwanstein et Hohenschwangau (Gesundheit ![1]) ? »

Il avait évidemment confondu avec le fameux Louis II. Ces deux monarques n’ont pas eu l’honneur de se connaître, bien qu’ils aient porté le même prénom et affiché la même folie des grandeurs.

Nébukadnetsar ne fit pas construire de châteaux, il préférait les statues. Il en fit construire une, en tout cas, qui n’aurait pas pu orner son jardinet, puisqu’elle mesurait environ trente mètres de haut. Elle était en or massif, aux frais du contribuable, naturellement, et à l’image du personnage le plus important qu’il connaissait : lui-même.

Dans un grand élan d’humilité, il a considéré que seul un dieu pouvait se permettre d’avoir une telle effigie et que, subséquemment, il ne pouvait être qu’un dieu.

Le premier des commandements divins concerne pourtant l’exclusivité du Créateur : il est le seul Dieu.

Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent.

Exode 20.3/5

Le fait d’avoir représenté Dieu sous l’apparence d’un veau, fut-il en or, a constitué une offense très grave envers le Créateur. L’avoir représenté sous les traits d’un honorable grand-père à barbe blanche, même peint par Michel-Ange, même au Vatican prouve la folie de l’homme qui veut enfermer Dieu dans ses propres limites. Que dire de celui qui exhibe sa propre image au peuple et proclame : « Voici le seul vrai Dieu, adorez-le ! »

Ces faits antiques nous rappellent l’ineptie du gourou de Castellane qui faisait pousser ses statues monumentales comme des tulipes. Autres temps, mœurs semblables.

L’ambition la plus élevée, celle d’usurper la place de Dieu a été inspirée à l’homme depuis les temps les plus lointains par celui qui, lui-même, prétendait le détrôner.

Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m’adores. Jésus lui dit : Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul.

Matthieu 4.8/10

Ce triste sire, le plus beau des anges au service de l’Éternel s’est imaginé qu’il pouvait surpasser son maître et séduisit les humains en prétendant leur procurer le bonheur et le pouvoir. Il parviendra, pendant un temps très court, à dominer le monde entier.

Que personne ne vous séduise d’aucune manière ; car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition, l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore, jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu.

2 Thessaloniciens 2.3/4

Du plus haut qu’il se sera élevé, ce dictateur universel sera finalement précipité et plus aucun homme ne pourra contester la souveraineté de Dieu :

Et alors paraîtra l’impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu’il anéantira par l’éclat de son avènement.

2 Thessaloniciens 2.8

Nébukadnetsar est donc un type, une préfiguration de ce dictateur satanique qui veut imposer sa loi aux hommes. Remarquez que Dieu n’a jamais voulu nous imposer la sienne. Bien que, à diverses époques déplorables de l’histoire, certains se soient octroyé le droit d’inculquer la foi par l’épée, jamais notre Seigneur n’a pratiqué ni encouragé une telle politique. Écoutons au contraire, ce qu’il nous dit en Deutéronome 30.19/20 :

J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, pour aimer l’Éternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix, et pour t’attacher à lui : Car de cela dépendent ta vie et la prolongation de tes jours, et c’est ainsi que tu pourras demeurer dans le pays que l’Éternel a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob.

Le Diable ne fait pas preuve de tant d’élégance : « Tu m’appartiens, que tu le veuilles ou non ! »

C’est ainsi qu’agit le roi de l’Euphrate envers ses sujets. Il s’impose comme dieu. Il a convoqué tout le peuple et déplacé l’orchestre philharmonique de Babylone. Il fallait adorer la statue au son de la musique. C’était obligatoire. Pour les contrevenants, la répression était dissuasive. Beaucoup de Babyloniens ont plié le genou sans adorer dans leur cœur. Un grand nombre d’Hébreux qui adoraient l’Éternel n’ont pas eu le courage, nous les comprenons, de désobéir au potentat. Seuls trois hommes, Schadrac, Méschac et Abed-Nego, ont mis leur confiance en Dieu et ont osé lui tenir tête. La suite du récit nous dévoile qu’ils ont bel et bien été jetés vifs dans la fournaise ardente, mais qu’ils n’ont même pas grillé un poil de moustache. Dieu les a secourus.

Les idéologies antichrétiennes usent des mêmes méthodes et prouvent bien qu’au diable appartiennent la barbarie, l’autocratie, la liberté bafouée.

Hitler a osé proclamer : « L’œuvre que Christ a entreprise, je l’accomplirai ! » Doit-on s’étonner qu’il ait persécuté, premièrement les juifs parce qu’ils étaient le peuple de Dieu, mais aussi tous ceux qui ont préféré Auschwitz ou Buchenwald, plutôt que renier leur foi en Jésus-Christ ? Doit-on s’étonner que Staline et ses successeurs aient fait massacrer des milliers de chrétiens au nom de « leur » démocratie ? Doit-on s’étonner qu’en Afrique noire, des atrocités soient commises au nom de l’islam, et que les mass-médias n’en disent pas un mot ?

Mais Jésus est vainqueur de toutes ces dominations et autorités. Si tu as déjà choisi de servir le Seigneur, ne te laisse pas intimider par les rugissements de l’ennemi universel. Enfant de Dieu, résiste !

Notre bon roi avait l’habitude de faire de beaux rêves dans son petit lit blanc. Souvent il y faisait aussi des cauchemars. Chaque fois que ça lui prenait, il convoquait tous ses voyants et astrologues, leur enjoignant de lui décrire le rêve et son interprétation séance tenante, faute de quoi ils seraient zigouillés jusqu’au dernier, leurs maisons brûlées, leurs biens confisqués, etc. Et chaque fois, les magiciens du Roi trouvaient un prophète de Dieu pour les tirer de la panade : Daniel.

Daniel jeûnait, priait, et le Saint-Esprit, qui avait donné le rêve au roi le donnait aussi au prophète, avec sa signification.

Il était question dans ce rêve d’un arbre très grand et très haut qui sera finalement abattu. L’explication de Daniel est terrible :

Alors Daniel, nommé Beltschatsar, fut un moment stupéfait, et ses pensées le troublaient. Le roi reprit et dit : Beltschatsar, que le songe et l’explication ne te troublent pas ! Et Beltschatsar répondit : Mon seigneur, que le songe soit pour tes ennemis, et son explication pour tes adversaires !

Daniel 4.19

La chute de l’arbre si majestueux ne symbolise rien d’autre que la chute du roi Nébukadnetsar. Toutefois, ce jugement divin n’est pas sans appel. Le Seigneur laisse toujours une chance pour l’homme pécheur d’échapper à la condamnation éternelle, et il nous interpelle tous de la même manière :

C’est pourquoi, ô roi, puisse mon conseil te plaire ! Mets un terme à tes péchés en pratiquant la justice, et à tes iniquités en usant de compassion envers les malheureux, et ton bonheur pourra se prolonger.

Daniel 4.27

Le songe prophétique s’est rapidement accompli. Nos livres d’histoire en parlent. Nébukadnetsar perdit la raison, il se prit pour une vache et se mit à brouter l’herbe des prés. Il marchait à quatre pattes, ne se lavait plus, se laissait pousser les cheveux et les sabots (pardon ! les ongles). Il fut destitué de sa royauté.

Quiconque s’élèvera sera abaissé, et quiconque s’abaissera sera élevé.

Matthieu 23.12

Il accorde, au contraire, une grâce plus excellente ; c’est pourquoi l’Écriture dit : Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles.

Jacques 4.6

Il semblait bien que pour Nébukadnetsar, tout fût irrémédiablement terminé. Son destin serait certainement comparable à celui d’une reine impie, nommée Jézabel, et à laquelle l’Éternel avait réservé une fin sans gloire. Jugez-en plutôt :

Ils allèrent pour l’enterrer ; mais ils ne trouvèrent d’elle que le crâne, les pieds et les paumes des mains. Ils retournèrent l’annoncer à Jéhu, qui dit : C’est ce qu’avait déclaré l’Éternel par son serviteur Élie, le Thischbite, en disant : Les chiens mangeront la chair de Jézabel dans le champ de Jizreel ; et le cadavre de Jézabel sera comme du fumier sur la face des champs, dans le champ de Jizreel, de sorte qu’on ne pourra dire : C’est Jézabel.

2 Rois 9.35/37

Mais pour ce roi païen, Dieu avait un autre plan. Pour tout pécheur dont il est obligé de briser l’orgueil, le Seigneur a un plan de relèvement et de salut :

Quel Dieu est semblable à toi, qui pardonnes l’iniquité, qui oublies les péchés du reste de ton héritage ? Il ne garde pas sa colère à toujours, car il prend plaisir à la miséricorde. Il aura encore compassion de nous, il mettra sous ses pieds nos iniquités. Tu jetteras au fond de la mer tous leurs péchés.

Michée 7.18/19

Es-tu aujourd’hui dans l’abaissement ? Après avoir connu des moments de richesse, de gloire et d’illusion de bonheur, tu te trouves aujourd’hui brisé, abandonné, misérable, anéanti. Au lieu de te révolter et de te répéter que, si Dieu existait, il ne t’arriverait pas tant de misères, reconnais simplement que c’est pour toi qu’il a sacrifié son fils Jésus et, oubliant ta fierté, demande-lui de pardonner tes péchés et de te venir en aide. Non seulement il te relèvera, mais il te donnera une assurance quant à la prospérité éternelle de ton âme.

Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. À peine mourrait-on pour un juste ; quelqu’un peut-être mourrait-il pour un homme de bien. Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère.

Romains 5.6/9

Après un temps déterminé, Nébukadnetsar retrouva sa santé mentale. « J’ai levé les yeux vers le ciel », dit-il, ce qui signifie qu’il a demandé le secours de Dieu. Ensuite « la raison me revint ».

Et invoque-moi au jour de la détresse ; Je te délivrerai, et tu me glorifieras.

Psaume 50.15

La conversion se produit en trois étapes :

« Invoque-moi au jour de la détresse » : le pécheur implore le pardon divin.

« Je te délivrerai » : le sauveur répond à l’appel du pécheur.

« Et tu me glorifieras » : le pécheur délivré, offre toute sa reconnaissance, tout son amour, toute sa dévotion à ce Dieu merveilleux qui vient de le sauver. Il abandonne tous les faux dieux qui accaparaient sa vie. Il est devenu une nouvelle créature, sa vie est entièrement transformée.

C’est clairement l’attitude de Nébukadnetsar qui, ayant reconnu que sa délivrance venait du Dieu créateur, s’écrie :

J’ai béni le Très-Haut, j’ai loué et glorifié celui qui vit éternellement, celui dont la domination est une domination éternelle, et dont le règne subsiste de génération en génération.

 Daniel 4.34b

Les livres d’histoire parlent du règne de Nébukadnetsar, de son orgueil et de sa folie, mais aucun ne parle de la merveilleuse expérience qu’il fit en donnant son cœur à Dieu. Que vous soyez roi ou mendiant, ne laissez pas passer cette merveilleuse occasion que le Seigneur vous offre, de saisir la vie éternelle en acceptant Jésus-Christ, le fils de Dieu, comme votre sauveur.

 

[1] Á vos souhaits !

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